La santé, nouvel horizon d’un futur désirable

Laurence Bedeau
Associée au sein du cabinet d’études et de conseil en stratégie de communication ELABE

Si la crise écologique est progressivement devenue l’affaire de tous – notamment sous l’effet de la prise de conscience de son impact sur la santé – la transition écologique, elle, semble aujourd’hui être devenue une nouvelle fracture sociale. Dans de nombreux pays, deux blocs se font face : les tenants d’une « pause écologique » d’un côté, qui alimentent le fameux « backlash écologique »; et de l’autre les partisans de l’accélération de la transition.

Pourtant, n’appréhender la crise écologique que sous l’angle conflictuel serait une erreur. Car au-delà des clivages, parfois réels, souvent surinterprétés, de véritables points de consensus existent.

Comme le démontre la deuxième édition du Baromètre de la Transformation écologique, mené par ELABE pour Veolia, la gravité du danger sanitaire induit par la crise écologique est désormais une certitude universelle et une peur personnelle. 75 % des habitants du monde sont certains que « le changement climatique est la plus grande menace pour la santé à laquelle l’humanité est confrontée ». 64% se sentent exposés et vulnérables à un risque sanitaire, tant physique que mental.

Ce sentiment de vulnérabilité sanitaire n’est pourtant pas de ces peurs qui figent. Au contraire. La perspective d’une vie en meilleure santé est le principal levier d’acceptabilité, et même de désirabilité, de la transformation écologique.