Par Philippe Chalmin,
Professeur, Université Paris-Dauphine
Peu d’industries comme celle des plastiques ont connu en l’espace de soixante-dix ans pareil développement, tant en termes de tonnages de production que d’utilisations dans pratiquement tous les instants de la vie quotidienne.
Mais le monde des plastiques est victime aujourd’hui de son étonnant succès. Les déchets s’accumulent, la collecte peine, le recyclage est coûteux… Accusé aujourd’hui de tous les maux, le plastique est plus que jamais au cœur de nos débats de société.
Si la prise de conscience est désormais bien réelle dans les pays développés, elle se heurte dans la plupart des pays émergents et en développement, a des problèmes de gouvernance urbaine liés à l’explosion démographique
de nouvelles mégapoles.
Ce plastique est devenu malgré lui un des symboles de la crise de notre société postmoderne et un des défis majeurs – mais loin d’être le seul – du XXIe siècle : à aborder avec pragmatisme, sans œillères ni rêve illusoire d’un monde sans plastique.