Par Mathilde Martin-Moreau, consultante au sein du cabinet AZAO,
et David Ménascé, Directeur général du cabinet AZAO
La résilience est aujourd’hui de plus en plus utilisée par les politiques et les gestionnaires des villes. Issue du monde scientifique, cette notion a ensuite été employée en psychologie et en écologie pour désigner la résistance à un choc et la capacité à retrouver un état antérieur. Depuis les années 2000, les grandes villes sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des stratégies de résilience pour prévenir et gérer les risques non seulement environnementaux mais aussi économiques, sociaux, alimentaires, etc.
Les villes se trouvent au cœur de la notion de résilience tant elles sont à la fois une partie du problème (elles émettent la majorité des émissions de dioxyde de carbone), les victimes potentielles des catastrophes (voir par exemple le sort des villes côtières face à la montée des eaux ou des ouragans, etc.) mais aussi des sources solutions pour demain (réseaux de villes résilientes, capacité à gérer des problèmes « à échelle humaine », etc.) Des tensions existent autour de cette notion qui pour certains a le mérite d’être englobante tandis qu’elle s’apparente à un « mot-valise » pour d’autres. La résilience, quand elle répond à certaines conditions de légitimité (stratégique, holistique, pérenne et collaborative) peut cependant fournir une palette d’outils pour faire émerger les villes durables et soutenables de demain.