Crises environnementales, changement climatique : L'éco-anxiété des jeunes et l'urgence d'une réponse transformative

Annamaria Lammel
Professeure émérite à l'Université Paris 8, affiliée au Laboratoire Paragraphe

Le monde fait face à une triple crise environnementale : changement climatique, perte de biodiversité, pollution. La conscience de ces crises augmente : de plus en plus d'organisations tentent de contrôler les activités humaines nuisibles. Malgré cela, les changements apportés sont insuffisants. Les médias rapportent quotidiennement des nouvelles alarmantes, provoquant du stress qui peut se transformer en éco-anxiété, une peur chronique de catastrophe environnementale, pouvant conduire à la
dépression et aux états anxieux. L'anxiété climatique, une forme d'éco-anxiété, est une menace majeure pour la santé mentale au 21e siècle. 

Elle affecte directement la santé mentale par des événements météorologiques extrêmes, indirectement par des conséquences comme la famine, ou vicariant par les médias. Les jeunes sont particulièrement touchés : 47 % des jeunes adultes américains déclarent un impact sur leur vie quotidienne. Les enfants sont particulièrement vulnérables, pouvant développer l’éco-anxiété dès 8 ans. Pour faire face à ce problème de santé mentale généralisé, lié à des facteurs variés, il faut agir à la racine : éducation, augmentation des espaces verts, design biophilique, attitudes responsables, vision à long terme des politiciens et entreprises, transformation des systèmes. Les gouvernements doivent protéger les jeunes, valider leurs craintes et les impliquer dans les décisions. Une action collective et urgente est essentielle pour protéger la santé mentale des jeunes générations.