Stephan Pauleit, Professeur, Directeur du Centre d’écologie urbaine et d’adaptation au changement climatique, Université technique de Munich, Allemagne
Hany Abo-El-Wafa, Chercheur, Université technique de Munich, Allemagne
Didit Okta Pribadi, Chercheur, Centre de recherche pour la conservation des plantes et des jardins botaniques Institut indonésien des sciences, Jakarta, Indonésie
On appelle le XXIe siècle le siècle urbain, car la majorité de la population mondiale vit aujourd’hui dans les villes. L’urbanisation que nous connaissons aujourd’hui est amenée à se poursuivre à un rythme très élevé, surtout dans les pays du Sud, où elle pose des défis de taille, qui nécessitent le développement de modèles d’urbanisation différents de ceux des pays du Nord.
Avec des niveaux élevés d’informalité et de pauvreté, la possibilité de ces villes d’offrir à leurs habitants des infrastructures de base et des opportunités économiques resteront limitées. De plus, des crises économiques et des catastrophes naturelles comme celles survenues dans les régions urbaines de Jakarta et d’Addis-Abeba resteront très certainement assez fréquentes dans ces régions. Renforcer la résilience des villes du Sud est une priorité. La présence d’activités agricoles à l’intérieur et en périphérie des aires urbaines pourrait y contribuer, à condition que les responsables politiques et les urbanistes reconnaissent la valeur de cette activité, qu’ils ont tendance à négliger au profit d’activités correspondant plus à leur vision de la ville « moderne ».